La faune transatlantique

Lors de votre traversée de l’Atlantique, le deuxième océan de notre planète en termes de superficie, pensez à observer les vagues qui abritent une incroyable biodiversité.

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Un fleuve dans l’océan

Décrit par Benjamin Franklin comme un « fleuve dans l’océan », le Gulf Stream est un puissant courant océanique qui a un impact considérable sur le climat mondial, en amenant des eaux chaudes vers l’Europe du Nord, réchauffant l’air à leur tour. Ce courant rapide prend sa source dans le Golfe du Mexique et longe le littoral est des États-Unis avant de traverser l’océan Atlantique et de se scinder en deux, après avoir parcouru quelque 10 000 km.

Une forêt flottante

Si vous évoquez la sargasse devant un marin ou un baigneur des Caraïbes, ils vous diront sûrement combien ces algues sont nuisibles, toujours à s’emmêler et ralentir les navires. Un biologiste marin, au contraire, pourrait vous expliquer que ces amas d’algues dorées flottent dans les régions tropicales de l’océan Atlantique nord et représentent des sites d’alimentation et d’éclosion pour les tortues de mer et plus de 100 espèces de poissons.

Dans le ciel au-dessus de la mer

Lors de nos croisières transocéaniques, vous admirerez les nuances bleu saphir des paysages marins et verrez les nombreux animaux qu’ils abritent. Mais n’oubliez pas de lever les yeux ! Le ciel au-dessus de l’Atlantique est peuplé de nombreux oiseaux marins. Nombre d’entre eux, comme la sterne bridée et le noddi brun, se nourrissent exclusivement en mer et ne se posent à terre que brièvement, pour se reproduire.

Lors de la traversée entre Halifax et Colón, cherchez les oiseaux marins tropicaux. Peut-être rencontrez-vous un fou de Bassan, dont le nom anglais « booby » proviendrait du terme espagnol « bobo », qui signifie « stupide ». La raison à cela est qu’il se posait sans crainte sur les navires et représentait une proie facile pour les marins affamés.

Au large de l’Amérique Centrale et du Sud, restez à l’affût des frégates. Reconnaissables à leurs ailes effilées, elles poursuivent les autres oiseaux pour leur voler leur proie. Cette stratégie, appelée « cleptoparasitisme », permet à la frégate de dépenser moins d’énergie lors de sa recherche de nourriture, bien que l’opération demande beaucoup d’agilité. Également appelées oiseaux « man’o’war », les frégates vont jusqu’à harceler les autres oiseaux jusqu’à ce qu’ils régurgitent la nourriture qu’ils ont déjà mangée, afin de la consommer à leur tour.

Là où ciel et mer se rencontrent

Peut-être remarquerez-vous un étrange poisson « voler » au-dessus de l’eau. On dénombre 40 espèces de poissons volants qui semblent effacer la limite entre oiseau et animal marin. Ils représentent une source de nourriture inestimable pour les oiseaux marins affamés en pleine mer qui peuvent récupérer les poissons volants à la surface de l’océan, alors que ces derniers tentent d’échapper aux prédateurs sous-marins.

Le poisson volant prend son « envol » sous l’eau, où il prend de la vitesse avant d’émerger à la surface, en ouvrant ses nageoires pectorales semblables à des ailes, tout en conservant le lobe inférieur de sa queue dans l’eau. Il utilise alors le lobe inférieur de sa queue pour se propulser hors de l’eau sur des dizaines de mètres avant de retomber lourdement dans la mer. L’utilisation de sa queue lui permet de voler bien plus loin qu’avec ses simples « ailes ».

Mammifères marins

Tenez-vous toujours à l’affût des baleines et des dauphins ! Bien qu’ils vivent dans la mer, ce sont bien des mammifères et peut-être en apercevrez-vous un alors qu’il remonte à la surface et souffle un jet d’eau spectaculaire à travers son évent. Le spectacle des dauphins à long bec qui tournent sur eux-mêmes hors de l’eau ou bien la tête souriante d’un grand dauphin ne manquera pas d’illuminer votre journée.

En plein océan tropical, vous pourriez voir des tortues de mer sur de grands amas de sargasse ou en voir une remonter à la surface pour respirer. Ces reptiles à carapace retiennent leur souffle pendant plusieurs heures et se nourrissent d’herbes marines, de crabes, de poissons, de mollusques et d’autres animaux marins à plusieurs centaines de mètres sous la surface de la mer.

Une armure intégrée

Six des sept espèces de tortues marines sont reconnaissables à leur fameuse carapace dure, couverte de motifs hexagonaux. Plus qu’un simple accessoire de mode, la carapace de la tortue fait office de véritable armure. Et si elle est incapable de rétracter ses nageoires et sa tête dans sa carapace, mécanisme de défense utilisé par les tortues terrestres, la carapace plus aérodynamique de la tortue de mer lui permet de fendre rapidement l’eau afin d’échapper à ses prédateurs.

La tortue luth est quant à elle privée de la carapace dure des autres et est uniquement adaptée à résister à la haute pression et aux basses températures des eaux profondes. Cela lui permet de chasser des méduses et d’autres animaux au corps mou à plus d’un kilomètre de profondeur.

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