Biologist and expedition leader, Helga Bårdsdatter Kristiansen is at a beach filled with garbage, cleaning the beach

Comment nous avons dit adieu aux plastiques à usage unique

À l’été 2018, nous avons été la première compagnie de croisière à supprimer les plastiques à usage unique de tous nos navires et bureaux. Helga Bårdsdatter Kristiansen a été la force motrice derrière cette initiative.

En tant que biologiste et chef expédition, Helga a pu constater le danger que représentent les plastiques pour nos océans. Bien avant que ce problème ne soit mis en lumière par les médias grand public, elle savait que nous devions agir rapidement contre les déchets plastiques.

« Cela faisait longtemps que je voulais faire quelque chose pour sensibiliser le public à la question des plastiques dans l’océan », dit-elle. « Nous avons tous un énorme défi à relever en ce qui concerne les déchets en général. »

Helga a commencé par faire des recherches sur la quantité de plastique jetable utilisé à bord de nos navires. « J’ai découvert que 1 653 gobelets en plastique à usage unique étaient placés chaque jour dans les salles de bain des cabines de toute notre flotte. À eux seuls, ces gobelets peuvent représenter plusieurs tonnes de déchets plastiques en dix ans. Ces chiffres m’ont choquée. »

Helga on a small speedboat pulling plastic from the ocean
Helge pulling a old, ruined fishing net out of the ocean

Prendre des mesures

Munie d’une matrice de calcul de la consommation de plastique et de formulaires d’évaluation d’anciens passagers, Helga a présenté ses conclusions à la direction de l’Express Côtier.

Son travail a été très bien accueilli et des projets ont rapidement été élaborés pour initier le processus d’élimination du plastique à usage unique et trouver des alternatives.

« L’Express Côtier m’a prouvé qu’il est tout à fait possible d’avoir une idée, de la partager et de voir cette idée devenir réalité », dit Helga d’un air satisfait. « Il est important pour moi de travailler dans une entreprise qui souhaite vraiment s’améliorer et qui est porteuse de changement. »

Convaincre ses collègues

Bien que la direction soit unie dans son approche, des membres d’équipage bien intentionnés ont exprimé quelques inquiétudes. Lars Grannum, le responsable du service hôtelier à bord du MS Nordlys, admet en avoir fait partie.

« Je travaillais pour l’Express Côtier depuis cinq mois à peine quand la guerre contre le plastique jetable a été déclarée », explique Lars. « Il y avait quelques sceptiques et j’étais l’un d’entre eux », il sourit en se désignant du doigt.

« Je travaillais dans l’hôtellerie depuis 30 ans et les plastiques avaient toujours fait partie de notre quotidien. Je n’étais pas sûr que l’on puisse réellement s’en débarrasser, même en partie. Je n’avais pas non plus réalisé à quel point il y en avait ! » s’exclame Lars.

« Lorsque j’ai rencontré Helga pour discuter de l’utilisation du plastique, ce qu’elle m’a révélé était profondément choquant ! Il y avait du plastique partout : dans les gobelets des brosses à dents, l’emballage autour de ces gobelets, l’emballage autour des cure-dents, les stylos, les porte-clés de la boutique à bord, les pailles, les spatules à café… la liste est longue. »

Voyant l’ampleur de ce qui était prévu et la possibilité d’avoir des substituts biodégradables ou plus durables pour le plastique à usage unique, Lars ne tarde pas à rejoindre les premiers convertis. « Je suis très fier de ce que nous avons réussi à accomplir. Et que l’on soit les premiers à l’avoir fait dans le secteur ! C’est formidable de voir ce que nous pouvons faire lorsque nous prenons des mesures positives ! »

Une meilleure expérience

Son scepticisme initial transformé en engagement, Lars est devenu un partisan actif de la suppression du plastique jetable. « Le résultat aujourd’hui est que l’expérience à bord pour nos passagers est bien meilleure », reconnaît-il, enthousiaste. « Plutôt que du plastique bas de gamme, nous utilisons des produits durables qui améliorent la qualité générale de l’expérience. »

« Nos passagers me disent qu’ils apprécient vraiment les améliorations », poursuit Lars. « Ils peuvent également participer à des discussions sur les problèmes causés par les plastiques dans l’océan. Dans certaines destinations, nous organisons même des nettoyages de plage pour débarrasser le rivage de tous les débris de plastique. »

Helga, quant à elle, a de plus grands projets en tête. « Ce n’est qu’un début. Ce qui est écoresponsable aujourd’hui ne le sera peut-être pas demain », précise-t-elle. « Nous allons travailler plus dur encore pour nous améliorer et pour rester les premiers et les meilleurs de l’industrie de la croisière. Alors, surveillez cet espace pour découvrir nos prochaines initiatives ! »